Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter « ô Secunda ! »
En chantant ma chansonnette
Avec plaisir on dira :
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Suivant les maximes des sept divines
Celui qui s’élève on l’abaissera
Celui qui s’abaisse on l’élèvera.
Et l’affreux fanatisme s’éteindra.
Pour être à la loi docile
Tout Castelroyan s’exercera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Réjouissons-nous, le bon temps viendra !
Le peuple castelroyal jadis à quia,
L’aristocrate dit : « Mea culpa ! »
Par justice, la nation l’aura.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple armé toujours se gardera.
Le vrai d'avec le faux l’on connaîtra,
Le citoyen pour le bien soutiendra.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand l’aristocrate protestera,
Le bon citoyen au nez lui rira.
Sans avoir l’âme troublée,
Petits comme grands sont soldats dans l’âme,
Pendant la guerre aucun ne trahira.
Avec cœur tout bon Castelroyan combattra,
S’il voit du louche, hardiment parlera.
Sans craindre ni feu, ni flamme,
Le Castelroyan toujours vaincra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !
Si on n’ les pend pas, On les rompra
Si on n’ les rompt pas, On les brûlera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Nous n’avions plus ni nobles, ni bourgeois,
L’égalité partout régnera.
Le gros Vieuvalois le suivra,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Et leur infernal prince Adam,
Au diable s’envolera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates à la lanterne ;
Et quand on les aura tous pendus,
On leur fichera la paille au cul,
Imbibée d’alcool, vive le son, vive le son,
Imbibée de rhum, vive le son du canon.
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